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Le guide de survie des aventuriers

Dans la vie, il y a des aventuriers comme Mike Horn, qui s’élancent joyeusement dans les milieux les plus hostiles de la planète pour prouver qu’il est possible d’y survivre. 

Et puis il y a les autres, un poil moins extrêmes, mais qui sont eux aussi en quête de sensations fortes et de dépassement de soi. Le but du jeu ? Survivre, c'est-à-dire réussir à créer et à conserver des niveaux d'énergie suffisants pour se maintenir en vie. 

Quel que soit ton profil, que tu souhaites tester tes limites ou simplement te documenter sur le sujet si par exemple tu pars en randonnée, connaître les principales règles de survie dans la nature est toujours une bonne idée !

Et comme nous avons plutôt envie que tu restes en vie, nous t’expliquons dans ce guide tout ce qu’il faut savoir pour réussir à gérer les priorités et à répondre à tes besoins vitaux. 

Alors, prêt(e) à plonger dans le monde de la survie en plein air?

Mais avant de te lancer, assure-toi d'être correctement équipé(e). Si tu ressens la morsure du froid rien qu'à l'idée de sortir cet hiver, c'est le bon moment pour te revêtir du bon équipement. Parcours nos collections de vestes outdoor et de pantalons outdoor : conçus pour une protection optimale tout en garantissant confort et flexibilité, ces articles te maintiendront au chaud lors de tes aventures en plein air!

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 Connaître son environnement

Que tu te trouves au sommet de l’Everest, en pleine jungle, au beau milieu du Sahara, ou même dans une forêt près de chez toi, il est essentiel que tu connaisses bien ton environnement pour savoir quelle stratégie adopter pour pouvoir survivre en pleine nature. Si tu es capable d’utiliser les ressources de ton environnement et de les utiliser à bon escient, c’est gagné !

Survivre en montagne

En montagne, la priorité est de se protéger du froid. Trouver ou se construire un abri est donc absolument fondamental. S’il n’y a que de la neige autour de toi, tu peux construire un trou ou un igloo (cela tombe bien, nous expliquons comment y arriver un peu plus bas). Tu dois aussi rester le plus au sec possible pour éviter l’hypothermie. Ta deuxième priorité est de rester suffisamment hydraté(e), même si tu as froid, pour rester en forme et mieux résister à l’altitude. Il est également important de limiter tes mouvements pour économiser ton énergie, mais pense tout de même à te masser le bout des pieds et des mains pour aider le sang à circuler, et éviter les engelures.

Survivre en forêt

Lorsqu'on part se promener, un pépin peut vite arriver. Tu peux avoir un accident, te perdre, mal anticiper les distances... Si cela t’arrive en pleine forêt, respire un grand coup et rassure-toi ! La forêt est un environnement très généreux qui regorge de ressources naturelles. 

Pour survivre en forêt, il faut en premier lieu se trouver un abri. Heureusement, au milieu de tous ces arbres et branchages, la tâche est assez simple ! Tu peux creuser un trou, bâtir un mur pour te protéger des intempéries, ou accrocher un hamac dans les arbres si tu en as un avec toi. 

Tu dois ensuite trouver de l’eau (rosée, eau de pluie...), faire un feu si tu le peux, et chercher de quoi te nourrir (fruits comestibles, insectes...). Conseil : anticipe tant que tu le peux la construction de ton abri et ta récolte de bois en visant d’être prêt(e) avant la tombée de la nuit.

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Survivre dans le désert

Ah… le désert ! Comme on est loin du froid des sommets enneigés ou de la chaleur étouffante de la jungle ! 

En journée, la chaleur est extrême, et la nuit, le froid est intense. Pour survivre dans le désert, il faut avant tout bien se préparer et connaître les particularités de cet environnement. 

Les plus grands dangers dans le désert sont :

  • le manque d’eau, 
  • les serpents, scorpions et autre animaux venimeux, 
  • le soleil,
  • la tempête de sable. 

La déshydratation est l’ennemi numéro 1 d’une traversée du désert. Pour limiter les risques, emporte beaucoup d’eau avec toi, bois-en régulièrement, (toujours avant d’avoir soif), et porte des vêtements couvrants qui limitent la transpiration.  Les règles de base dans le désert concernent également les déplacements : tant que possible, reste près de ton véhicule qui peut te servir d’abri et de point de repère pour les secours. 

Si tu dois te déplacer, imite les animaux qui ne se déplacent que la nuit, car la journée, tout effort physique doit être évité ! En cas de tempête de sable, il est impératif de stopper toute progression, de s’abriter (trou, colline, rocher, véhicule...), et se coucher dos au vent, le visage couvert.

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Emporter des vêtements adaptés à la météo

Avant de partir faire une activité outdoor, il est essentiel de bien se renseigner sur les conditions météorologiques pour emporter des vêtements adaptés. Quel que soit l'environnement dans lequel on évolue, il faut pouvoir anticiper les intempéries pour bien choisir ses vêtements de randonnée.

La consommation d’eau non potable peut, au meilleur des cas, te donner une diarrhée et au pire : choléra, polio, typhoïde, ce genre de maladie au nom très peu confiant…

S’habiller pour se protéger du froid

Pour se protéger du froid, il faut des vêtements isolants. Le système des 3 couches permet d’emprisonner de l’air chaud entre chaque épaisseur, et crée une barrière thermique redoutable entre ton corps et l’air froid.

Tout le succès de cette affaire réside dans le choix des vêtements. Ceux-ci doivent être suffisamment respirants pour évacuer l’humidité (le pire ennemi du chaud) et sécher rapidement.

La première couche doit être respirante avant tout, on parle de sous-vêtement thermique (T-shirt synthétique ou en laine, pantalon thermique, etc.).

La deuxième couche sert à l’isolation thermique (polaire, sweats, veste intermédiaire, etc.). Plus épaisse, elle évacue l’humidité du corps et empêche tout contact entre la première et la troisième couche.

La troisième couche coupe-vent (parka, poncho, hardshell...) est imperméable et protège des intempéries : pluie, neige, vent,...

Il est essentiel d’accorder également une attention toute particulière aux extrémités du corps, puisqu’elles ont une fâcheuse tendance à libérer la chaleur corporelle. Tête, mains, pieds, protégeons-les !

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 S’habiller pour se protéger de la pluie

Sais-tu qu'avec des vêtements mouillés, tu perds 25  à 30 fois plus vite ta chaleur corporelle ? Se protéger de la pluie est donc primordial, et c’est le rôle de ta troisième couche. 

Si tu veux partir ultra-léger(e) tu peux opter pour un poncho compact à glisser dans une poche de ton sac, ou choisir une veste de pluie plus robuste. Pour être protégé(e) de la pluie de la tête aux pieds, tu peux également t’équiper d’un pantalon, de guêtres et de chaussures imperméables, ainsi que d’un protège-sac pour que tes affaires restent elles aussi parfaitement au sec.

S’habiller pour se protéger du vent

Le vent, c’est le petit astérisque sur un bulletin météo qui peut passer inaperçu à côté d’un grand soleil…mais qui peut pourtant totalement bouleverser ton expérience dans la nature. Avant de partir faire une activité outdoor, il est essentiel de prévoir des vêtements coupe-vent, au maillage suffisamment serré et possédant dans l’idéal une membrane technique spéciale. Être bien protégé(e) du vent implique en particulier de protéger sa tête. Tu peux opter pour le bon bonnet classique si ton cou est déjà protégé, ou pour une veste à capuche, l’idée étant de pouvoir couvrir la plus grande partie de ton corps.

S’habiller pour se protéger de la foudre

Si tu te trouves en pleine nature lorsqu’un orage éclate, il faut avant tout éviter de te transformer en cible pour la foudre. Pour cela, il faut que tu trouves un abri adéquat et que tu évites les situations pouvant créer une différence de potentiel électrique entre deux parties de ton corps. 

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Même si aucun vêtement ne peut te protéger de la foudre, certaines recommandations doivent être prises en compte : si le temps est orageux, garde des vêtements secs, couvre-toi d’un imperméable, et enlève tous les objets métalliques que tu portes (couteau, ceinture, montres, bijoux...). Par ailleurs, si tu portes sur ton sac tes bâtons de randonnée ou un piquet de tente en métal, c’est le moment de t’en éloigner, car tout ce qui est pointu (et quand c’est en métal, c’est encore pire) attire la foudre !

Trouver son chemin sans boussole

Savoir s’orienter est un avantage précieux lorsqu’il s’agit de survivre dans la nature. Tu as oublié ta boussole et ton GPS ne fonctionne pas ? Pas de panique ! Pour t’aider à prendre la bonne direction ou simplement retrouver ton abri, il suffit de lever les yeux au ciel, car les astres peuvent t’aider !

S’orienter grâce à la lune et aux étoiles

Si tu te trouves dans l’hémisphère nord, l’étoile Polaire peut t’indiquer le nord. Bonne nouvelle, elle est plutôt simple à trouver : commence par repérer la Grande Ourse (cette grande casserole céleste), et trace ensuite un trait imaginaire qui prolonge les deux dernières étoiles de cette casserole, jusqu’à ce que tu tombes sur une étoile très brillante. Voilà notre étoile polaire ! Quand tu la regardes, tu fixes le nord.

Si tu souhaites t’orienter grâce à la lune, il faut l’observer un peu avant minuit. Le côté éclairé de la lune provient de la lumière du soleil couchant, à l’ouest. En traçant un axe qui relie les deux pointes du croissant, tu obtiens le nord et le sud.  

S’orienter grâce au soleil

Pour s’orienter grâce au soleil, c’est très facile ! Il suffit de savoir qu’il se lève à l’est, et qu’il se couche à l’ouest. Si tu te places dos au soleil lorsqu’il est le plus haut dans le ciel (à midi), tu regardes le nord, et le sud est derrière toi.

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Trouver ou construire un abri

Et toi ? Tu te sens aventurier ?

Pour réussir à survivre plusieurs jours dans la nature, il est absolument essentiel de savoir comment et où construire un abri. Refuge de fortune ou abri plus sophistiqué, tout dépend de l’environnement, de ton matériel, de ton état, et de la météo.

Fabriquer un couteau ou une corde

Le couteau et la corde sont deux outils indispensables pour pouvoir survivre dans la nature. Si tu es parti sans, tu vas devoir les fabriquer en utilisant les ressources de ton environnement. 

Une corde est assez facile à faire. Il suffit de trouver des plantes mortes, un sac plastique, ou d’autres fibres végétales suffisamment résistantes, puis de les tresser.

Pour le couteau, tu peux utiliser un bâton pour faire le manche, puis faire une lame en pierre : choisis une pierre solide, et frotte-la sur une autre pierre pour la rendre tranchante. 

Tu peux également faire une lame en verre, en os ou en métal en utilisant un couvercle de boîte de conserve (à couper puis frotter également jusqu’à ce que la lame devienne tranchante). Pour coller ta lame au manche, tu peux utiliser de la résine d’arbre. Fais-la chauffer, ajoute un peu de charbon pour avoir le temps de la manipuler, puis colle-là fermement à ton bâton.

Fabriquer un tipi

Un tipi peut être un excellent abri naturel, réalisé à partir de branches pour la structure, et de bâches, de toiles, ou même de feuilles pour l’isolation. Dans un tipi, il est même possible de faire un feu grâce à l’ouverture au sommet qui permet un bon tirage. 

Si tu es en forêt, l'une des méthodes les plus simples est de commencer par trouver 3 ou 4 grandes branches. En les attachant solidement les unes aux autres au sommet, tu constitues la base de la structure. Continue ensuite à bâtir la structure en ajoutant des branches. Pour finir, recouvre ton tipi avec ce que tu as sous la main (couverture de survie, toile, bâche, feuilles de conifère... en laissant une ouverture au sommet pour pouvoir y faire un feu.

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Fabriquer un igloo

Pour construire un abri dans la neige, tu peux soit creuser un trou, et le recouvrir pour faire un toit, soit fabriquer un igloo. Contrairement à ce que l’on peut penser, fabriquer un igloo est assez simple, même si cela demande un peu d’énergie. En fonction de ton matériel, de ta condition physique et du temps que tu as, tu peux opter pour l’igloo “traditionnel” construit avec des briques de neige, ou pour l’option "igloo sibérien”, beaucoup plus simple et rapide.

Igloo traditionnel

Avant de commencer ta construction, il faut choisir un bon emplacement (en pente si possible, pour que la surface du dôme soit plus petite).

Il faut ensuite utiliser un bâton pour vérifier la consistance de la neige. Celle-ci doit avoir au moins 60 cm de profondeur, être ferme et bien tassée.

Si tu te trouves dans la poudreuse, prends des forces, car tu vas en avoir besoin pour compacter la neige ! Il va te falloir sauter et marcher dessus un bon moment, mais garde espoir, ça marche ! Une fois le terrain préparé, tu peux entamer la construction. 

Trace un cercle au sol d’environ 2,50 m de diamètre, pour déterminer l’emplacement du mur extérieur. Creuse ce cercle de quelques centimètres, puis attaque la découpe de tes blocs de neige. Empile-les ensuite progressivement pour monter les murs, en les inclinant un peu jusqu’à former un dôme. Découpe enfin une porte du côté opposé au vent, et pense bien à faire des petits trous d’aération à l’intérieur de ton igloo pour éviter une intoxication au CO2.

Igloo sibérien

Cette méthode est évidemment loin d’être traditionnelle, mais elle a l’avantage d’être beaucoup plus rapide. Il suffit pour y arriver d’empiler tout ce que tu peux trouver autour de toi pour former un gros tas. La taille de ton “tas” détermine le volume intérieur de ton igloo. 

Il faut ensuite recouvrir le tout avec une couverture de survie, puis avec de la neige non tassée (au moins 30 cm). Pour finir, creuse une ouverture vers le bas pour pouvoir délicatement retirer le tas de matériel, et te faufiler à l’intérieur de ton igloo !

Trouver un abri naturel

En cherchant un peu, il peut être assez facile de trouver un abri naturel : gros rocher, arbre réconfortant sous lequel tu peux même creuser un trou, abri de fortune construit avec des pierres, etc. 

Pour te construire un petit “nid”, tu peux utiliser des branches, des troncs, des feuilles, etc., en faisant bien attention au choix de l’emplacement. Se placer juste à côté d’une source d’eau peut être tentant, mais c’est dangereux, car cela augmente les risques de rencontre avec un animal potentiellement menaçant. Si tu es en forêt, le mieux est de construire un abri en hauteur.

PS : Si tu tombes sur une grotte, méfiance ! Elles sont bien souvent déjà habitées, et sont de plus mal ventilées. Si tu veux y faire un feu, tu peux t'intoxiquer au monoxyde de carbone…

Trouver de l’eau de potable

Quand il s’agit de survivre dans la nature, boire est toujours plus important que de se nourrir. Si notre corps nous permet de résister longtemps sans manger, il ne tient en revanche pas plus de 3 jours sans eau. Trouver de l’eau est donc sans aucun doute une priorité absolue.

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Trouver une source d’eau potable

En fonction des environnements, cette tâche s’avère plus ou moins compliquée. Pour trouver un point d’eau potable (ruisseau, rivière, cascade...) sans carte, il faut repérer les zones les plus végétalisées ou suivre les traces d’animaux qui sont un bon indicateur. Sans source d’eau, il faut récupérer l’eau de pluie, de la rosée, ou même l’eau contenue dans certains végétaux. Dans la nature, l’eau est dite “potable” quand il y a du courant. Mais qu’elle le soit ou non, il est toujours plus prudent de la purifier pour éviter de tomber malade !

Purifier une eau sale

Pour rendre une eau potable, plusieurs solutions s’offrent à toi. La manière la plus simple et la plus “écolo” est de faire bouillir l'eau. Filtre-la tout d’abord à l’aide d’un T-shirt placé au-dessus de ta casserole, puis fais-la bouillir une dizaine de minutes pour éliminer tous les micro-organismes.

Tu peux également utiliser des purificateurs ou désinfecteurs chimiques sous forme de comprimés, un filtre à eau, ou même tenter de le fabriquer toi-même si tu n’as pas d’autre choix.

Trouver de la nourriture

Bien que moins importante que l’eau, trouver de la nourriture lorsque l’on doit survivre en pleine nature permet de mieux résister à la fatigue, au froid et à la maladie. Cueillette, pêche ou chasse, l’idée est ici encore d’utiliser au mieux les ressources disponibles !

Cueillir des fruits

La cueillette sauvage nécessite de grandes précautions, car certains fruits, même s’ils sont appétissants, peuvent être extrêmement toxiques. Pour savoir si une plante ou un fruit est comestible, il faut d’abord mettre la chair ou la sève sur ta peau, puis observer. Si rien ne se passe, tu peux aller plus loin, en la posant sur tes lèvres. Si tout va bien, tu continues et peux la mâcher, sans avaler, pendant quelques minutes. Si tu observes ou sens une réaction, même petite, il vaut mieux s’arrêter.

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Chasser des petits animaux

Chasser de petits animaux peut être très nutritif en conditions de survie… mais encore faut-il réussir à les attraper et à les faire cuire ! Pour y arriver, voici quelques règles de base de la chasse : 

  • Essaie de rester le plus immobile et silencieux possible pour ne pas te faire repérer, 
  • Positionne-toi face au vent quand tu regardes ta proie pour masquer ton odeur. 

Si tu te trouves dans une zone à poissons, c’est le moment de dévoiler tes talents de pêcheur, car les poissons sont une excellente source de protéines !

Manger des insectes

Oui, nous reconnaissons volontiers qu’un gros ver blanc n’est pas forcément le plat le plus appétissant qu’il soit… et c’est dommage, car les insectes possèdent de formidables qualités nutritionnelles ! 

Comme pour les fruits, il est important de prendre quelques précautions avant de déguster un insecte, car tous ne sont pas comestibles. Par exemple, si ton insecte est de couleur vive, ou si c’est une chenille, laisse-le tranquille, il est sans doute venimeux. 

Pour les autres, il est impératif de les faire cuire, puis de retirer la tête, les ailes et les pattes avant de les manger. Bon appétit !

Se protéger des éléments climatiques

En pleine nature, tu peux être exposé(e) à des tempêtes de neige ou de sable, des orages, une chaleur ou un froid extrême, etc. Pour bien affronter les différentes conditions météorologiques et éviter de prendre des risques inutiles, il est très important de connaître les réflexes à adopter.

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Comment allumer un feu

Faire un feu est essentiel pour survivre dans la nature. Il te sert à te réchauffer, à faire bouillir de l’eau pour la rendre potable, à faire cuire tes aliments, à éloigner les prédateurs, mais également à te faire repérer si tu as besoin d’aide. Tout ça est très important certes, mais encore faut-il savoir allumer un feu ! Si tu as un briquet, des allumettes, ou des pierres à feu, pas de problème. En revanche, si tu n’as rien de tout ça, la tâche se complique un peu, mais d’autres techniques existent heureusement.

Pour réussir à créer une étincelle, tu peux utiliser :

  • la méthode du feu par friction ou par percussion, 
  • la technique de l’arc à roulement, 
  • une loupe (à condition qu’il y ait du soleil),
  • la batterie de ton téléphone si tu as un petit morceau de papier d’aluminium.

Avant de démarrer un feu, il faut préparer un espace de 2m de diamètre au moins. Si tu le peux, crée un cercle avec des pierres pour bien délimiter l’espace du feu, et creuse un peu le centre pour le foyer. Rassemble ensuite les différents éléments (les plus secs possibles) nécessaires pour allumer et alimenter ton feu : des herbes sèches ou amadou (champignon inflammable) pour démarrer le feu, du petit bois à ajouter petit à petit, puis du bois moyen et de plus grosses bûches une fois que le feu est bien installé.
Astuce : si tu veux signaler ta présence et te faire repérer au loin, tu peux utiliser du bois très vert, des branches ou du bois un peu humide pour dégager une épaisse fumée.

 Se protéger du froid

Les risques d’hypothermie doivent être pris très au sérieux. Pour te protéger au mieux du froid, essaie de rester le plus au sec possible et de te nourrir juste avant de dormir pour que ton corps crée de la chaleur en métabolisant les aliments. Isole-toi du sol lorsque tu t’allonges, en le couvrant de terre ou même de feuilles si tu n’as que ça. 

Si tu as un bon feu près de toi, une bonne technique consiste à faire chauffer des pierres puis à les enterrer dans le sol. Matelas chauffant garanti ! Évite les mouvements inutiles qui consomment ton énergie, mais force-toi à bouger tes membres de temps en temps ! Si tu as une couverture de survie, c’est le moment de t’en servir, en plaçant bien le côté argenté vers toi.

 Se protéger de la chaleur

La chaleur, tout comme le froid, peut rapidement transformer une aventure en cauchemar. Coup de chaleur, déshydratation, coups de soleil, les risques sont nombreux et méritent d'être pris au sérieux. 

La première chose à faire est de se protéger à l’aide d’un chapeau, de lunettes de soleil, d’écran total, de vêtements couvrants, et de chercher de l’ombre. Si, pour une raison que j’ignore, tu te retrouves presque nu(e) en plein soleil, essaie de trouver de la boue pour couvrir ta peau, et un coin d’ombre pour te réfugier. Il est également essentiel de boire régulièrement et à petites gorgées, avant même d’avoir soif. Si ta peau se dessèche, si tu as très soif, si tu as des nausées, des vertiges, ou encore des maux de tête, tu ressens les effets de l’hyperthermie. L’urgence est alors de faire baisser ta température grâce à des vêtements mouillés, de t’allonger dans un endroit le plus frais possible, et d’appeler à l’aide si tu le peux. 

En cas de gros coup de chaleur, tu peux là encore utiliser ta couverture de survie, en plaçant le côté doré vers toi cette fois. Elle ne pourra pas faire baisser ta température, mais elle l’empêchera en revanche de monter encore plus.

Que mettre dans sa trousse de secours ?

Se protéger du vent

Invisible, mais pourtant potentiellement très dangereux, le vent peut rapidement provoquer un accident et faire chuter la température du corps. 

Qu’il souffle par rafales ou que la brise soit légère, porter des vêtements coupe-vent et se mettre à l’abri restent les meilleures solutions pour lutter contre le vent. Si tu sens qu’une tempête arrive, anticipe les risques en rangeant et en fixant les objets qui pourraient être projetés autour de toi. Fais également particulièrement attention aux chutes de branches d’arbres ou autres si le vent souffle vraiment très fort, et à rester éloigné(e) des pentes trop escarpées, car tu risques de perdre l’équilibre.

Se protéger de la foudre

Il pleut de plus en plus fort, tu entends l’orage se rapprocher, et… Oh! Quelle chance! Tu repères un grand arbre sous lequel tu peux t'abriter ? Aïe aïe aïe, c’est tout l’inverse qu’il faut faire, car si le relief est plutôt plat autour de toi, c’est justement ce grand arbre qui va attirer la foudre.

En cas d’orage, tu es dans une zone de danger si moins de 10 secondes s’écoulent entre un éclair et un coup de tonnerre. Si cela t’arrive, il est recommandé de s’accroupir les pieds joints sur un matériau non conducteur (toile de tente, ciré, plastique...), et de rester immobile. Si tu es dans une forêt, évite de toucher les troncs d’arbres. Évite également tout frottement entre tes vêtements pour ne pas créer de l’électricité statique et attirer la foudre sur toi.

Survivre au milieu des animaux

Les animaux sauvages

En général, lorsque l’on parle de survie, on pense immédiatement aux ours, aux loups et aux mygales. Si tu te retrouves au beau milieu d’une zone habitée par des animaux dangereux, certains réflexes peuvent te sauver la vie.

Attention aux prédateurs

En règle générale, pour éviter une mauvaise rencontre, il vaut mieux être assez bruyant(e) pour prévenir les animaux de son passage. Si tu as décidé de te construire un abri ou de planter ta tente quelque part, pense également à éloigner ta nourriture, qui pourrait être trop tentante pour un prédateur. Avant de partir, tu peux te renseigner sur les animaux que tu pourrais rencontrer, et emporter avec toi le nécessaire pour rester en sécurité. 

Au Canada par exemple, les grizzlis sont très nombreux. Il est donc fortement conseillé d’avoir toujours sur soi du gaz poivré, au cas où l’un d’eux te trouve appétissant(e) !

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Si tu te retrouves nez à nez avec un prédateur (loup, ours, lynx, puma...), essaie tant que possible de rester le plus calme possible. Détourne les yeux, éloigne-toi doucement en agitant tes bras et en te faisant paraître le/la plus grand(e) possible !

Attention aux animaux venimeux

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Pour se protéger au mieux des éventuels serpents, araignées, chenilles ou autres adorables petites bestioles venimeuses, le plus simple est de garder sa peau couverte, en portant des chaussures hautes, un pantalon et des vêtements à manches longues. Si tu n’en as pas, tu peux utiliser des feuilles ou des écorces, et les maintenir grâce à des petites brindilles qui font office de corde ! 

Quand tu marches, une technique très efficace est de taper des pieds. Cela produit des vibrations sur le sol qui font fuir les serpents. Il est également conseillé de te placer en hauteur pour dormir, et d’avoir bien entendu tout ce qu’il faut dans ta trousse de secours pour te soigner en cas de piqûre !

En cas d’accident : se soigner comme un aventurier

Avant de partir à l’aventure, il est essentiel de bien préparer son corps et d'avoir une bonne connaissance de ses aptitudes physiques et de ses limites. Les imprévus sont monnaie courante, et une blessure peut malheureusement vite arriver. Pour les éviter ou te soigner, il faut avoir sur soi une trousse de secours, ou à défaut, savoir comment réagir en cas d’accident.

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Emporter une trousse de soins

La trousse de secours est bien plus qu’un simple accessoire; c’est un impératif pour un randonneur. En plus de ton traitement médical si tu en as un, elle doit contenir le matériel de premiers soins nécessaire en cas de blessure. Il existe des kits complets, ou tu peux constituer ta trousse toi-même. 

Dans les (très) grandes lignes, tu dois avoir :

  • de quoi te désinfecter (antiseptique), 
  • de quoi soigner une plaie (compresses, bandes et pansements), 
  • de quoi te protéger des animaux (antivenin, spray répulsif, tire-tique, etc.), 
  • des médicaments (soins et anti-douleurs), 
  • une couverture de survie.

Désinfecter une plaie avec des plantes

Tu as oublié ton antiseptique sur la table de la salle à manger ? Heureusement pour toi, les remèdes naturels peuvent être utilisés pour désinfecter une plaie. Avant de les utiliser, il est impératif de bien nettoyer la plaie, en utilisant par exemple du sérum physiologique ou de l’eau savonneuse. 

Voici les principales plantes antiseptiques que tu peux trouver dans la nature pour désinfecter une plaie : 

  • Ail sauvage, 
  • Euphraise de Rostkov, 
  • Thym, 
  • Scrofulaire noueuse.

Pour utiliser ces plantes, tu peux préparer une tisane avec une petite poignée de feuilles pour un demi-litre d’eau, ou les broyer pour en faire une pâte avec un peu d’eau. Si tu préfères conserver ton eau, tu peux aussi mâcher les feuilles sans les avaler, récolter le jus, puis les frotter sur ta plaie. 

Bien entendu, ce traitement reste un traitement de fortune digne d’un survivaliste. Aucune blessure ne doit être prise à la légère, surtout si tu te trouves dans un environnement chaud et humide qui favorise les infections. Au moindre bobo, on se soigne !

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Immobiliser les os cassés

En cas de chute, il est malheureusement assez probable de se blesser. Si ton os dépasse de ta peau, si tu as un membre très déformé, ou si tu entends un grincement, tu sais que ton os est cassé. 

En cas de fracture, il faut exercer une traction quand cela est possible pour remettre l’os dans la bonne position. Le plus important est ensuite d’immobiliser l’os cassé, car la règle est simple : s’il se déplace, il ne peut pas se réparer. 

Il est assez facile d’improviser une attelle dans la nature, de quoi l’attacher et de quoi la rembourrer. S’il y a des arbres autour de toi, tu peux par exemple utiliser deux branches pour l’attelle, des vêtements pour le rembourrage, et des lacets de chaussures pour maintenir le tout.

Important : Avant de traiter la fracture, il faut être sûr qu’elle n’est pas accompagnée d’une hémorragie interne en faisant un contrôle CSM : Circulation, Sensation, Mouvement. Si l’un des signes apparaît, le blessé doit impérativement être évacué.

Comment faire un contrôle CSM ?

  1. Vérifier que le membre sous la fracture n’est ni bleu ni violet,
  2. Comparer le pouls sous la blessure et du côté non blessé,
  3. Appuyer sur un ongle sous le membre blessé, et vérifier qu’il reprend sa couleur normale en moins de 2 secondes,
  4. S’assurer que le blessé a des sensations sous la blessure,
  5. Vérifier que le blessé peut bouger ses doigts ou ses orteils sous la blessure.

Conclusion

Maintenant que tu connais les bases, tu sais que survivre dans la nature, c’est se mettre en sécurité, économiser son énergie et ses ressources. Dans tous les cas, si tu souhaites te mettre à l’épreuve de la vie sauvage, il faut surtout bien te préparer, prévenir ton entourage, emporter avec toi le matériel adéquat, et avoir de quoi te signaler si tu te trouves en danger. 

En te tenant à l’essentiel, tu as toutes tes chances de survivre dans la nature !

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